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Le triangle dramatique

Le Triangle de Karpman : Un drame à trois

Le triangle dramatique, aussi appelé Triangle de Karpman, est un outil psychologique pour expliquer certains problèmes relationnels. Remarque qu’il a la pointe vers le bas pour témoigner de son instabilité et de son dynamisme constant.

Il a 3 postures possibles dans une conversation polluante, 3 rôles aussi pervers l’un que l’autre:

Commençons par la Victime. Il est en bas du triangle car bien que « Victime » et donc subit le rôle des deux autres personnages, c’est ce personnage qui mène le jeu. En effet, sans lui le Sauveur et le Persécuteur n’ont aucune raison de se rencontrer. La Victime est donc le maître du Jeu malgré les apparences.

Explication du Jeu psychologique :

Tout le monde, toi aussi, à un moment ou à un autre de sa vie joue à ce Jeu psychologique, de manière inconsciente. Les rôles par contre, ne sont pas fixes et nous passons très facilement de l’un à l’autre. De la Victime au Persécuteur, du Sauveur au Persécuteur, etc…

Cela dit nous avons tous une préférence pour un des rôles et nous en devenons expert à force de le jouer, soit car on y trouve un certain intérêt, soit notre fonction ou position sociale nous « l’impose ».

La Victime ne veut pas sortir de son rôle de Victime, le Sauveur ne cherche pas vraiment à aider la Victime, et le Persécuteur ne cherche pas non plus à enfoncer la Victime. Ils font tous semblant, tout simplement car ils ont l’habitude de prendre ce rôle.

Cette structure est utilisée dans la plupart des contes dramatiques à succès :

  • Superman, Lex Luthor et les humains
  • Aladin, Jaffar et Jasmine
  • Robin des bois, le Roi et le peuple soumis
  • Le chaperon rouge, le loup et la grand-mère
  • La démocratie, les terroristes et la liberté…

Analysons ensemble les différentes postures de ce triangle dramatique et quel bénéfice tire chacun de son rôle.

Le rôle de la Victime :

Quel bénéfice la Victime tire du fait d’être persécutée :

  • La Victime souvent en manque d’attention va en particulier chercher l’attention du Sauveur. Pour des personnes ayant des problèmes de manque affectif, c’est donc la situation idéale pour recevoir de la compassion, de la protection et de l’attention. De plus, elle ne connaît pas ses propres besoins, ni comment y subvenir, elle espère donc que quelqu’un d’autre s’en chargera… Le Sauveur pourquoi pas.
  • La Victime cherche une oreille qui l’écoute pour se plaindre. Comme elle est la Victime, elle se sent dans son droit pour se plaindre, ce qui lui fait du bien d’extérioriser ses plaintes mais pollue par la même occasion l’autre.
  • La Victime ne veut pas reconnaître et assumer ses responsabilités, et ne veut pas faire l’effort de changer. Comme elle est la Victime, tout le mal est dû au Persécuteur, et bien sûr cela lui donne l’image d’une personne irréprochable que l’on se doit de protéger si l’on ne veut pas être assimilé au Persécuteur.

Dans sa communication, il dira plus facilement :

  •  » Je fais tout bien et il me fait sans cesse des reproches. « 
  •  » Je ne vois pas comment le satisfaire, il n’est jamais content de toute façon.  »
  •  » Je n’ai jamais de chance, pour vous c’est plus facile. « 
  •  » Tu ne viens jamais me voir, personne ne fait attention à moi « .

Comme tu le comprends, il préfère se mettre dans une situation d’impuissance, utilise des phrases négatives et a tendance à faire des généralités.

La Victime se complait dans son rôle et ne veut absolument pas que cela change. Si la situation s’arrange, elle n’aurait plus l’attention dont elle bénéficie, plus d’excuses pour justifier ses problèmes, et ne pourrait plus cacher sa paresse d’assumer ses responsabilités ou ses besoins.

La Victime cherche alors à attirer un Sauveur et cherche d’autre part un Persécuteur. Si personne ne veut jouer le rôle du Persécuteur, la Victime personnalisera alors ses factures, ses problèmes du boulot, ses obligations dans le rôle du Persécuteur.

Le rôle du Sauveur :

L’intérêt d’être Sauveur est bien plus évident, c’est un rôle plutôt gratifiant. On se sent utile, ce qui nous donne un sentiment de bonne estime de soi. Un sentiment de reconnaissance sociale, on est convaincu que défendre la Victime va dégager une bonne image auprès des autres. On se sent en confiance car on nous fait confiance. On sent se réjouit d’avoir quelqu’un dépendant de nous, et donc d’avoir un certain contrôle sur lui.

C’est là tout le problème, le Sauveur place la Victime en incapacité : pour lui, la Victime ne pourrait pas s’en sortir sans sa présence. Un sentiment d’orgueil prend place et domine les pensées du Sauveur.

Le Sauveur a été aussi une ancienne Victime d’un autre « triangle dramatique ». Il sait ce que cela fait, il ressent le mal-être en voyant la même situation se produire chez autrui, ce qui le pousse à agir. Il agit même quand on ne lui a rien demandé, il s’occupe des besoins des autres pour oublier ses propres besoins insatisfaits.

Dans sa communication, il dira plus facilement :

  • « Je suis occupé mais je vais t’aider. »
  • « J’ai fait ça pour toi. »
  • « Laisse-moi m’en occuper. »
  • « Je vais régler ça. »

Le Sauveur aime son rôle de héro improvisé et n’a donc pas plus d’intérêt à ce que la situation s’arrange, car tout comme la Victime, si le problème prend fin, il perdrait ainsi tous ses avantages de reconnaissance.

Il n’est pas dans l’action mais théorise beaucoup plus que ne solutionne réellement le problème. Encore une fois il est animé par l’intérêt que la situation reste inchangée pour garder ses privilèges.

Pour que le Sauveur puisse exister, il a besoin d’une Victime mais aussi d’un Persécuteur pour justifier son existence.

Le rôle du Persécuteur:


Pour le Persécuteur ou le Bourreau l’intérêt se trouve dans la possibilité de libérer ses pulsions agressives sur quelqu’un d’autre. Il le fait pour obtenir se sentir plus fort, supérieur pour pallier à son impuissance vécu ailleurs dans un autre « triangle dramatique ».

C’est parfois un Sauveur déçu qui, ne sait plus comment protéger sa Victime, emploie la manière forte, ou encore une Victime qui a décidé de se protéger et de se venger.

Il impose SA loi, veut décider, prend le lead malgré tout et corrige la moindre erreur sans aucune retenue et n’hésite pas à tenir des propos dévalorisants, voire humiliants, lancer des critiques destructrices, à mettre son interlocuteur en position d’infériorité, à le faire culpabiliser.

Un rôle qui ne veut pas lâcher car il lui donne un semblant de force, d’autorité, de contrôle. Souvent lui-même Victime dans un autre environnement, un autre « triangle dramatique » (boulot ou maison), il cherche à se défendre ou à récupérer ce sentiment de contrôle contre un ennemi de substitution. Il a donc besoin d’une Victime pour se sentir capable et fort.

Dans sa communication, il dira plus facilement :

  •  » Tu es vraiment pénible  »
  •  » Tu ne fais rien comme il faut !  »
  •  » Toujours la même chose avec toi « 
  •  » Tu n’arrêtes jamais de … « 

Contrairement aux deux autres rôles, le Persécuteur n’est pas toujours une personne. Cela peut être une maladie, un handicap, une addiction, une situation…

Le Persécuteur, tout comme les autres, ne reste pas toujours un Persécuteur. Les rôles peuvent être changés, lorsque la situation qui devient intenable pour l’un d’entre eux, il change de rôle et change par là-même celui des autres.

Exemple :

Un Sauveur fatigué de ne pas voir la Victime le laisser agir, deviendra Persécuteur. Ou bien la Victime fatiguée de voir le Sauveur tout décider, choisira d’être Persécuteur. Le Persécuteur adapte ensuite son rôle en fonction de ce changement, si le Sauveur devient Persécuteur, le Persécuteur deviendra Sauveur, ou si le Sauveur est rejeté par la Victime il deviendra Victime lui-même et la Victime, Persécuteur.

Je te donnerai prochainement les moyens de sortir de ce triangle dramatique et infernal. Abonne-toi si ce n’est pas encore fait et partage autour de toi…

Sois heureux et vise l’excellence…

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